Bienvenue dans cette vingtième édition du Carnet de Jeanne ✨ !
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Cette semaine, on parle d’un sujet qui touche tout le monde, mais surtout ceux qui osent sortir du lot : la critique.
J’ai eu l’idée du thème de cette lettre il y a quelques semaines, alors que je lisais un article sur l’entrée de la créatrice du contenu Léa Mahfouf - alias Léna Situations - au musée Grévin. Là où certains (dont je fais partie) y voient un symbole de réussite, et sont admiratifs de son parcours et de son succès, certains pensent que cet honneur fait à une créatrice de contenu aussi jeune n’est pas mérité. Par exemple, le critique Éric Naulleau a déclaré publiquement dans les colonnes du “Parisien” :
« Pour entrer au Musée Grévin, il fallait auparavant avoir fait quelque chose de sa vie. Maintenant, on peut n’avoir rien fait de sa vie et entrer au Musée Grévin. La preuve par Léna Situations ».
Propos qui ont bien entendu déclenché une polémique.
Si je vous parle de cette anecdote aujourd’hui, c’est parce que ce débat autour de Léna Mahfouf dépasse son cas personnel. C’est un rappel brutal à la réalité : plus vous gagnez en visibilité, et plus les gens vous jugent, en bien ou en mal. Et sur LinkedIn, c’est exactement pareil. Si les “haters” ne sont pas toujours aussi nombreux qu’on l’imagine (dans mon cas, les commentaires insultants que j’ai reçus depuis que je me suis lancée se comptent sur les doigts d’une main), les critiques et les remarques désobligeantes vous attendent forcément au tournant dès que vous prenez position.
Et il n’existe aucun moyen de les contourner. Les critiques (bonnes ou mauvaises) sont en quelque sorte la “rançon du succès”, un signe que vous avez atteint vos objectifs de visibilité et que vous ne laissez personne indifférent. Alors cette semaine, je vous propose de faire un tour dans les coulisses de la visibilité et des critiques qu’elles vous apportent, à la lumière des leçons que j’ai apprises en 1 an et demi d’activité quotidienne sur LinkedIn.
On va explorer ensemble :
🔶 Pourquoi la critique est inévitable dès qu’on devient visible
🔶 Ce que la critique révèle de vos détracteurs
🔶 Et surtout, comment apprendre à avancer malgré tout
(Je précise une chose avant de passer à la suite : cette édition ne vise pas les critiques constructives - qui nous poussent à nous remettre en question et in fine à progresser - mais plutôt les commentaires désobligeants qu’on reçoit parfois sur les réseaux sociaux).
Au programme :
1 - Être visible, c’est attirer les critiques
2 - La critique : un miroir de ceux qui la formulent
3 - Accepter la critique pour mieux avancer
Vous êtes prêt ? Alors allons-y !
1. Être visible, c’est attirer les critiques
C’est un fait. Parce que la visibilité agit comme un projecteur : dès qu’il est braqué sur vous, il attire les regards. Et dans la foule de spectateurs qui vous observent, certains applaudissent, et d’autres font la moue. Parce que si vous attirez l’attention sur vous, c’est forcément que vous prenez position sur un ou plusieurs sujets. Et pas besoin de s’aventurer sur des sujets “brûlants” : le simple fait de donner votre avis sur des sujets dans votre domaine d’expertise vous expose inévitablement à des critiques. Sortir du rang, c’est ne laisser personne indifférent.
Prenons l’exemple d’un arbre en pleine forêt. Tant qu’il reste discret et qu’il ne dépasse pas les autres, personne ne le remarque. Mais dès qu’il pousse un peu plus haut, il se fait remarquer, et devient une cible : le bûcheron veut le couper, des oiseaux viennent y faire leur nid, et le garde forestier veut le protéger. Dans le monde professionnel, la même mécanique est à l’œuvre :
🔶 Si vous innovez, soit on vous reprochera de "ne pas respecter les traditions", soit on vous remerciera
🔶 Si vous réussissez, soit on vous accusera d’être arrogant, soit on vous citera comme un exemple
🔶 Si vous gagnez bien votre vie, on peut vous suspecter de ne “penser qu’à l’argent”, ou bien admirer votre force de travail
Sur LinkedIn, il faut bien le dire, les commentaires désobligeants voire insultants sont assez rares. C’est la grande force de ce réseau : être beaucoup plus “poli” que TikTok ou que X, pour ne citer qu’eux. D’ailleurs comme je le disais plus haut, je n’ai reçu qu’une poignée de commentaires désagréables depuis mes débuts il y a 1 an et demi.
Mais aussi rares soient-ils, ces commentaires gardent un fort pouvoir de nuisance grâce à une règle presque universelle : les avis négatifs se font entendre bien plus fort que les avis positifs. Par exemple, un seul avis négatif parmi 20 avis positifs sur la page Google d’un restaurant peut faire fuir beaucoup de clients, tout comme un avis “1 étoile” sous un produit sur Amazon peut vous dissuader de l’acheter, même s’il y a 30 avis positifs en dessous.
Et bien sûr, c’est la même chose sur LinkedIn. Le simple fait de publier vos idées vous expose au regard de milliers de personnes, et certaines donneront leur avis. C’est là que vous commencez à récolter des messages de soutien, mais aussi des commentaires sarcastiques ou des remarques du style "moi à ta place, je ferais autrement". Et même à un ratio de 40 commentaires positifs sur 1 seul négatif, on se demande :
“Pourquoi m’a-t-il dit ça ?”
“Mon post n’était pas assez clair ?”
Mais si j’ai appris une chose depuis août 2023, c’est que ces commentaires parfois désobligeants, aussi rares soient-ils, sont en fait un très bon signe. Pourquoi ? Parce qu’ils indiquent que vous êtes visible. Que vous faites parler. Et que vos idées dérangent certaines personnes, parce qu’elles heurtent leurs croyances.
C’est là la vraie nature de toute critique négative : c’est le miroir des peurs de ceux qui la formulent.
2. La critique : un miroir de ceux qui la formulent
Au fil des mois (et des posts LinkedIn), j’ai appris une chose : les critiques en disent plus long sur ceux qui les émettent que sur ceux qui les reçoivent. Elles sont la traduction d’émotions humaines universelles : des peurs, des incompréhensions, voire des rêves déçus.
En fait, je vois les détracteurs un peu comme les spectateurs d’un match de foot : alors que sur le terrain, les joueurs donnent tout ce qu’ils ont, se concentrent sur chaque passe et chaque tir, certains spectateurs dans les gradins commentent, critiquent, et analysent chaque mouvement… Tout en ayant jamais foulé la pelouse eux-mêmes. Alors non, ils ne font pas ça par malveillance, mais obéissent à un réflexe naturel : il est toujours plus simple de commenter que d’agir.
Et c’est exactement pareil dans le monde professionnel. Dès que vous commencez à vous démarquer, que vos idées ou vos actions sortent de l’ordinaire, on vous remarque. Et en vous voyant, certains réagissent positivement, d’autres négativement. Parce que votre capacité à sortir du cadre inspire autant qu’elle dérange : vous démontrez qu’il est possible de faire autrement. Que ce soit :
Un entrepreneur qui réinvente un secteur (coucou Elon Musk et Space X !)
Une influenceuse qui fait son entrée dans un musée parisien
Ou encore un salarié qui bouscule les codes de son entreprise
Tous ceux qui osent bousculer les normes montrent - parfois malgré eux - que les règles tacites du succès ne sont pas gravées dans le marbre (ou dans la cire). Ce faisant, ils brisent des croyances populaires comme :
"Il faut avoir fait des études de cinéma pour réussir sur YouTube"
"Il faut 15 ans d’expérience pour parler d’un sujet sur LinkedIn"
Ou encore :
"Il faut être président de la République pour entrer au Musée Grévin"
En fait, ces "pionniers" ouvrent des portes et tendent un miroir à ceux qui les observent. Et en regardant dedans, chacun choisit sa manière de voir son reflet. Certains y trouvent de l’inspiration :
"Merci de m’avoir montré que c’est possible, maintenant je vais me lancer ! "
D’autres, au contraire, voient dans ce miroir la remise en question de leurs propres limites. Ce qu’ils croyaient impossible est en fait réalisable… et parfois, oui, ça agace. Ils se sentent ébranlés dans leurs certitudes et préfèrent critiquer. Parce que reconnaître que c’est possible, c’est aussi admettre qu’ils se sont eux-mêmes mis des barrières.
D’ailleurs, j’ai remarqué que les entrepreneurs ou leaders à succès sont rarement dans la critique gratuite. Ils savent ce que signifie s’exposer : le courage, l’effort et le travail que cela représente. Ils sont trop concentrés sur leurs propres projets pour se perdre dans des jugements de valeur.
À l’inverse, les commentaires acerbes viennent souvent de ceux qui hésitent à passer à l’action. Encore une fois, ceux-là ne critiquent pas forcément par méchanceté, mais plutôt par peur ou par doute. Et c’est ok.
De mon point de vue, c’est plutôt à celui qui a osé prendre la parole de s’adapter à cet état de fait. Il est impossible de changer la nature humaine, donc il vaut mieux s’y adapter. En fait, il s’agit plus d’accepter la critique et d’avancer malgré elle que de la faire taire.
3. Accepter la critique pour mieux avancer
La morale est simple : vous ne ferez jamais l’unanimité. Et c’est normal. D’ailleurs, personne ne l’a jamais faite - pas même les plus grandes figures historiques ou les personnalités les plus influentes de notre époque.
Alors, pourquoi vous en voudriez-vous d’être critiqué ? Ce qui compte vraiment, ce n’est pas de plaire à tout le monde, mais de rester aligné avec vos valeurs, vos ambitions, et ce que vous voulez accomplir. Votre réussite ne se mesure pas à l’approbation d’un détracteur caché derrière son écran : elle repose bien plus sur vos actions, vos choix et surtout, sur l’impact que vous créez dans la vie de ceux qui vous suivent et vous font confiance.
Alors voici quelques principes pour avancer malgré les critiques :
🔶 Rappelez-vous pourquoi vous avez commencé
Vous n’êtes pas là pour satisfaire les jugements de parfaits inconnus. Votre "pourquoi" – votre mission, vos objectifs – est plus important que les commentaires d’inconnus sur internet. C’est votre “pourquoi” qui vous a donné l’impulsion pour lancer votre projet, et c’est lui qui doit vous guider.
🔶 Prenez du recul
Toutes les critiques ne méritent pas votre attention. Bien sûr, certaines valent la peine d’être écoutées, car elles sont constructives et vous permettent de vous améliorer. Mais d’autres critiques sont assimilables à un bruit de fond : vaguement désagréables, il vaut mieux les ignorer. Un peu comme un joueur de foot qui écoute les retours constructifs de son coach et de ses co-équipiers qui jouent avec lui sur le terrain, mais qui ignore les hurlements des supporters dans les gradins.
Pour savoir à quelles critiques accorder de l’attention, il y a un filtre simple à appliquer : demandez-vous si la personne qui critique est quelqu’un dont l’avis pourrait réellement vous aider à progresser. Si ce n’est pas le cas, ignorez-la.
🔶 Créez pour votre audience, pas pour vos détracteurs
Quand vous rédigez des posts LinkedIn, vous ne vous adressez pas à tout le monde. Votre message est destiné à votre audience cible : les personnes que vous voulez inspirer, aider ou convaincre. Si ces personnes-là tirent un bénéfice de ce que vous partagez, alors vous êtes sur la bonne voie. Il suffit parfois d’un mot d’encouragement en privé ou d’un commentaire positif de leur part sous vos posts pour le confirmer.
Et surtout, rappelez-vous une chose : la critique n’est pas un mauvais signe.
Conclusion : La critique, un signal que vous prenez votre place
La critique fait partie intégrante du parcours de la réussite. Elle est parfois difficile à encaisser, mais elle est aussi une preuve de l’impact que vous avez sur votre entourage : les grandes idées ne laissent jamais indifférent.
Vouloir plaire à tout le monde, c’est la garantie de rester immobile. Or, les plus grandes réussites viennent de ceux qui osent déranger.
Alors si vous ne deviez retenir que quelques idées de l’édition d’aujourd’hui, retenez celles-ci :
🔶 Être visible, c’est attirer l’attention. Le simple fait de sortir du cadre pousse les autres à réagir. Certains applaudiront, d’autres critiqueront. C’est le jeu.
🔶 La critique en dit plus sur celui qui la formule que sur celui qui la reçoit. Les plus virulentes viennent souvent de ceux qui restent sur les gradins, incapables de descendre sur le terrain.
🔶 Vous ne créez pas pour tout le monde. Vos produits, vos posts, vos projets s’adressent uniquement à ceux que vous souhaitez aider et inspirer. C’est leur retour qui compte, pas celui de vos détracteurs.
En résumé, la critique, aussi inconfortable soit-elle, fait partie du processus. Elle vous rappelle que vous êtes visible et que vous prenez votre place dans votre secteur. Et au fond, elle est toujours à voir d’un bon œil, parce que la pire chose qui peut vous arriver quand vous prenez la parole, c’est d’être ignoré.
Alors, la prochaine fois que vous doutez, posez-vous une seule question :
"À qui est-ce que j’apporte de la valeur aujourd’hui ?"
Voilà, on arrive à la fin de cette édition.
Si elle vous a été utile, n’hésitez pas à me laisser un petit 🧡 pour donner un coup de pouce à cette newsletter.
À mercredi prochain, même jour, même heure !
Jeanne ✨
PS : De mon côté, tout va bien. On est maintenant arrivés à Koh Samui, notre dernier arrêt en Thaïlande avant de partir vers le Viêtnam. C’est magnifique !